La RTBF et les télévisions locales s’unissent sur la toile pour fournir une actualité de proximité des plus complètes.
Pour la première fois, les services publics audiovisuels francophones s’unissent et lancent un portail d’infos locales, avec les reportages des douze télévisions locales et ceux des rédactions régionales de la RTBF.
Pour ne pas froisser les éditeurs de journaux, qui jouent aussi sur le même terrain de jeu, l’«Union sacrée» précise d’emblée que «Vivre Ici» ne sera pas un site de presse écrite, mais essentiellement de contenus audiovisuels.
La télévision publique de demain
Dans la genèse du projet, il y a d’abord une obligation pour la RTBF de créer des synergies (notamment sur le web) avec les Télés Locales. Et paradoxalement, n’ayant pas de contrat de gestion, les télévisions locales ne sont pas tenues de collaborer légalement avec la RTBF, mais la tutelle le recommande vivement !
De l’autre côté, il y avait une envie, pour les 12 télévisions de proximité, d’offrir un lieu commun où toutes leurs infos et seraient disponibles. L’idée d’un second canal commun («Be Local») n’étant pas autorisée, par décret (et de toute façon décriée de toutes parts, même à l’époque par la RTBF !).
« »Vivre Ici » rencontre toutes les missions des services publics», explique Dimitri Kennes, président de la Fédération des télévisions locales. «C’est la première fois que les télévisions locales et la RTBF participent à un projet d’une telle ampleur. Il y a la volonté de 13 partenaires indépendants de s’unir, mais qui veulent aussi garder leur identité propre. « Vivre Ici », c’est la télévision publique de demain !», conclut-il.
281 communes recensées
Le site (en ligne depuis le 20 avril) possède 281 entrées, c’est-à-dire les codes postaux de toutes les communes de la Fédération Wallonie Bruxelles. Ceux de la Communauté germanophone, au travers des contenus de la BRF, devraient s’ajouter à terme.
L’utilisateur y retrouve l’actualité de sa commune au travers des derniers sujets de «sa» télévision locale et ceux de la RTBF qui le concerne. En outre, il peut revoir le dernier JT local ou entendre la dernière édition régionale de VivaCité sur sa zone de diffusion.
Selon le choix de la chaîne, les reportages pourront même être visionnés en avant-première sur le site.
Du côté de la RTBF, ce sera d’office le cas puisque l’entreprise est passée depuis 2010 (et l’ajout du «.be» à son logo) au système du «web first». Une info est d’abord disponible sur le site internet.
De l’info et du service
À côté de l’actualité, le site va aussi reprendre toute une série d’infos locales ou de services. Les horaires de bus, de tram et de train, les points ADEPS les plus proches pour les sportifs, les gardes médicales, les producteurs locaux ou les infos communales.
La mise sur le site est gratuite pour les communes. En collaboration avec la Ligue des Familles, un service de recherche de baby-sitting est aussi disponible.
«Il faut que ça marche !»
Deux personnes seront chargées de veiller au site et de fournir une page d’accueil. Par jour (et hors week-end où les rédactions régionales sont en service réduit), c’est une soixantaine de reportages vidéo qui seront disponibles.
Et les responsables du site ne se priveront pas de faire des doublons ou des triplons. Histoire d’avoir un angle différent sur l’actu et de revendiquer sa différence.
À l’heure actuelle, «Vivre Ici» ne remplacera pas l’onglet «Régions» sur le site info de la RTBF. Le partenariat entre les télés de proximité va se renforcer encore un peu plus puisqu’après Bruxelles et Mons, ce sont les Luxembourgeois, téléspectateurs de TV Lux, qui pourront suivre la matinale de VivaCité en télé, dans quelques mois, lorsque les deux médias se retrouveront dans un bâtiment commun à Libramont.
Il n’y a pas d’objectif chiffré sur la fréquentation du site, mais «il faut que ça marche !» nous souffle-t-on au sein de la RTBF.
Pierre Bertinchamps
Cliquez ici pour accéder à www.vivreici.be
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