Voici comment font les scénaristes de «Plus belle la vie» pour coller à l’actualité

Voici comment font les scénaristes de «Plus belle la vie» pour coller à l'actualité
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Faits de société, débats politiques, victoires sportives… Les histoires abordées dans «PBLV» sont souvent en phase avec l’air du temps.

En fait, les scénarios sont écrits trois mois et demi avant la date de diffusion, alors que la plupart des fictions françaises sont rédigées un an, voire deux, auparavant. Quinze scénaristes et sept dialoguistes écrivent en permanence pour la série marseillaise.

Le tournage quant à lui, se déroule un mois et demi avant la mise à l’antenne.

Des guest-stars régulières

Lancée en août 2004 sur France 3, puis suivie par les téléspectateurs belges, suisses, finlandais et maghrébins, la série française affiche aujourd’hui 10 saisons et 2.600 épisodes au compteur. Si la trame principale suit les relations personnelles entre les habitants du quartier fictif du Mistral, les scénaristes veulent aussi coller au plus près de l’actualité et donner une image réaliste de la société.

Dans un registre divertissant, l’apparition de personnalités dans leur propre rôle est prévue à l’occasion de certains événements. Comme la présence de joueurs et dirigeants lors de victoires de l’Olympique de Marseille; celle du prêtre Christian Delorme, à l’origine de la Marche des Beurs en 1983, pour le 30e anniversaire de cette manifestation; la chanteuse Joyce Jonathan, lauréate de la catégorie Révélation française de l’année en 2011, pour l’évocation de la Fête de la musique…

«Nous ne sommes pas le JT»

Avec une diffusion très proche du tournage, les scénaristes doivent anticiper une actualité incontournable. Ainsi, en 2007, au lendemain de l’élection présidentielle française, les personnages évoquent l’arrivée de Nicolas Sarkozy. Une autre scène avait été tournée avec Ségolène Royal en filigrane.

«Plus belle la vie» a été la première série française a abordé le mariage homosexuel à l’été 2013, après l’avortement, le don de sang, les personnes en situation illégale… En ne s’éloignant pas du politiquement correct, «PBLV» désire exposer des points de vue.

«Il faut faire une différence entre actualité et réalisme. La réalité de la série est prégnante. Nous ne serons jamais d’actualité… Nous n’avons pas le prétention d’être le JT», explique son producteur Hubert Besson.

Quelques polémiques en guise de revers de la médaille

Ne voulant froisser aucune susceptibilité, «PBLV» s’est quand même vue critiquée férocement en mars 2014. Un des personnages du Mistral expliquait comment rouler un joint, Après un tollé dans l’opinion publique, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) n’a pas sanctionné France 3 pour cette diffusion. Plus récemment, un épisode présentait une ville des Vosges comme «froide, vide et grise». Ce que le public vosgien n’a pas du tout apprécié et l’a fait savoir !

Malgré quelques petits incidents de parcours, «Plus belle la vie» a encore des beaux jours devant elle.

Nathalie Capiau

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