Olivier Delacroix : «Je regrette de ne pas être plus souvent utilisé»
Ce lundi 17 janvier à 22h55 sur France 2, Olivier Delacroix revient avec un nouveau numéro de «Dans les yeux d’Olivier», avec un pour thème «comment survivre à un parent destructeur». Rencontre avec le journaliste.
Comment avez-vous eu l’idée de faire ce documentaire ?
Mon père a mis fin à ses jours il y a 20 ans, à l’âge de 56 ans. Mon père n’était pas un parent destructeur. Je pense qu’au moment de dépasser mon père dans l’âge, j’ai été amené à faire un bilan de ma vie d’homme. Dans mes discussions, témoignages, j’ai eu beaucoup de retours sur les relations toxiques avec les parents. Ce sont des relations qui peuvent devenir complexe avec l’adolescence, quand on comprend qu’on est un être libre. Ma réflexion m’a amené à faire ce sujet.
La télévision est-elle vraiment capable d’écouter les gens ?
Oui, il y a une télévision qui écoute les gens. Elle le fait de moins en moins. Le témoignage où on a le temps de comprendre est rare. Il y avait Jean-Luc Delarue à l’époque ou encore Mireille Dumas. «Dans les yeux d’Olivier» est la seule émission qui permette à quelqu’un de se raconter pendant plus de vingt minutes. Cela ne doit pas se faire en cinq minutes.
Que pensez-vous des émissions comme «Ça commence aujourd’hui» et «Touche pas à mon poste» qui donnent également la parole aux gens ?
Ce sont deux émissions tout à fait différentes. Je pense que «Ça commence aujourd’hui» s’adresse à un public d’après-midi, qui est très différent. Je ne l’ai pas beaucoup regardée, je pense que Faustine Bollaert fait un très bon boulot. Elle a des bonnes audiences, elle a remonté les après-midis de France 2. On témoigne en sept minutes, je pense qu’on survole les choses. C’est la proposition de l’émission et ça semble convenir au public que cette émission rencontre. Pour «Touche pas à mon poste», c’est autre chose. La tournure prise ressemble à «Ciel mon mardi» avec les pour et contre. Cyril Hanouna est très doué dans ce qu’il fait. Si on veut se renseigner sur la température de la société, vous pouvez savoir ce qui se passe grâce à TPMP. C’est très libre et populaire.
Pourquoi vous voit-on peu à la télévision ?
Je ne suis pas un mec de réseau. Il y a un jeu politique dans ce métier. Il faut une dose de cynisme que certains ont dans le métier pour arriver à ses fins. Je regrette de ne pas être plus souvent utilisé. Si la RTBF veut me faire bosser, je viens en courant. Sans doute que je ne frappe pas assez aux portes, j’ai souvent tendance à penser que cela va venir. J’ai été un peu trop naïf en pensant qu’en faisant du bon boulot, on allait pouvoir faire plus de choses à la télévision.
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L’interview intégrale en vidéo ci-dessous (si la vidéo ne s’affiche pas, cliquez sur « Regarder sur Facebook ») :
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