«L’Accusé», une infidélité irréversible de conséquences à voir sur Netflix

Bárbara Lennie et Mario Casas dans les rôles de Laura et d'Adrián Doria © Netflix

«L’Accusé», ou «The Invisible Guest» en anglais, est un thriller haletant qui n’offre aucun répit à son spectateur. Un petit bijou à découvrir sur la plateforme de streaming américaine.

Redoutable, oppressant, précis, excellent, époustouflant… Les critiques positives pleuvent de partout pour qualifier cette fiction espagnole aux airs hitchcockiens. Il faut dire que le réalisateur du film, Oriol Paulo, n’est pas un amateur dans son domaine puisqu’en l’espace de cinq ans, il s’est imposé comme l’un des nouveaux maîtres du thriller européen. «Mes modèles sont Alfred Hitchcock et Agatha Christie», confie-t-il avant de clarifier davantage ses dires : «J’essaie d’intégrer les grands classiques du suspense de l’époque au sein du XXIe siècle». C’est réussi !

Amour, gloire et meurtres

Aux premiers abords, l’histoire paraît parfaitement banale pour un style policier… Un riche et jeune homme d’affaires du nom d’Adrián Doria (Mario Casas) est retrouvé enfermé à double tour dans la même chambre d’hôtel que sa maîtresse assassinée. Aucun moyen de s’échapper de cette cage dorée, le coupable est donc idéalement trouvé. Pour assurer sa défense et prouver qu’il est victime d’une manipulation, Doria fait appel à la plus compétente des avocates de Barcelone, Virginia Goodman. Elle n’a effectivement jamais perdu un seul procès et souhaite raccrocher sa robe sur une ultime victoire très prometteuse. C’est alors qu’on embarque pour une succession de péripéties sordides, mais crédibles, racontées par le principal suspect à son avocate et qui fera jaillir une autre affaire criminelle ignoble et malheureuse… avant le dénouement final, inattendu et à couper le souffle.

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Une mise en scène inspirée…

L’œuvre fait allusion à bon nombres de films de légendes dans son contexte étouffant : un hôtel perdu dans des paysages somptueux mais sombres à l’image de celui de «Shining» au sentiment d’angoisse dégagé par Laura, la maîtresse d’Adrián, faisant référence à la paranoïa de Marion Crane dans «Psychose». La fiction portée par deux générations d’acteurs hispaniques parvient à captiver et à tenir en haleine grâce aux éléments scénaristiques neufs jumelés à des clins d’œil cinématographiques célèbres.

…pour une révélation artistique triomphante !

En matière de thriller, le 7e art espagnol a réussi à s’imposer rapidement. Depuis les années 2010, et après des longs métrages axés sur le cinéma d’auteur comique et des drames bas de gamme à l’image de «Un, dos, tres», il semblerait que les cinéastes ibériques empruntent désormais un chemin plus tragique et dramatique dans leurs œuvres. Et avec ce film n’ayant rien à envier au style américain bien ancré dans nos goûts télévisuels, aucun doute que le pari est entièrement gagné ! Mêlant le suspense à l’affaire judiciaire, les rebondissements aux meurtres et l’action au drame, les éléments constituant le film sont construits de telle façon à naviguer aveuglément sur un sinistre lac sans savoir ce qui se cache sous la surface. Excitant et effrayant à souhait !

Convaincu ? Rendez-vous sur Netflix. La bande annonce :

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