140.000 festivaliers et un coup de gueule aux Francofolies 2017

140.000 festivaliers et un coup de gueule aux Francofolies 2017
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Les organisateurs des Francos font le bilan du long week-end de folies à Spa. Le public était là, malgré une sécurité toujours plus accrue.

140.000 personnes ont foulé le sol spadois, ce week-end. Que ce soit pour les concerts du parc Francofou ou devant l’Hôtel de ville (scène Pierre Rapsat). La comparaison avec l’an dernier est difficile puisqu’il y avait 5 jours en 2016 au lieu de quatre. Et si on remonte à deux ans, certes, on dénombrait 170.000 festivaliers, mais le climat sécuritaire était inexistant. Le centre de Spa n’avait pas encore les allures de camp retranché.

C’est justement ce point qui inquiète les organisateurs. Faute d’un cadre légal en matière de norme de sécurité, la facture pour sécuriser le site du festival grimpe en flèche, cette année. On parle d’un surcoût évalué à 30 ou 40 % par rapport à l’an dernier (près de 90.000€). L’accès aux Francos était pourtant limité à deux grandes entrées, et pour le parc Francofou, il fallait passer à la fouille… La sécurité après les attentats n’a pas de prix, mais la note peut-être très salée.

Autre problème dénoncé, les rémunérations des artistes. «Nous sommes devenus les grands pigeons des artistes et de leurs managers qui demandent des cachets de plus en plus importants oubliant que celles et ceux qui doivent débourser pour payer leurs tickets de concert, c’est leur public», expliquent les organisateurs. La chute de la vente des disques explique aussi celà.

Un problème qui concerne(ra) les autres festivals de la Fédération Wallonie-Bruxelles si des balises ne sont pas rapidement placées.

Pour l’édition du 25e anniversaire, Charles Gardier et Jean Steffens n’hésitent pas à annoncer que les Francofolies vont devoir tout doucement se réinventer et qu’on s’attend à quelques surprises.

Pierre Bertinchamps

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